Les médecins thermaux de Vichy associent étroitement traitement interne (cure de boissons d'eau thermale) et traitement externe (bains et douches) pour soigner les malades au XVIIe siècle. L'efficacité de l'eau de Vichy est effectivement liée, en premier lieu, à ses qualités chimiques.
Au début du XIXe siècle, la boisson est au cœur du traitement thermal car on souhaite alcaliniser le corps afin de lutter contre l'acidité néfaste. C'est l'époque où, pour se souvenir du nombre de verres ingurgités, on plaçait des petits cailloux dans sa poche. La durée du bain, qui ne devait excéder les 45 minutes, participait également à cette logique.
Sous le Second Empire, les inhalations intègrent le concept du thermalisme. Le poumon devient alors un nouveau chemin d'accès pour soigner le corps malade (inhalations de gaz thermaux ou d'oxygène, pulvérisations). C'est également sous le Second Empire que l'exercice physique est définitivement considéré comme un adjuvant efficace de la cure thermale. Gymnastique et escrime sont désormais présentes dans l’enceinte des établissements thermaux vichyssois.
Le thermalisme : tradition et patrimoine
Dans les années 1880, le thermalisme s'inspire des techniques hydrothérapiques. On réfléchit aux moyens d’utiliser l’action physique de l’eau pour soutenir son action chimique. Douches et bains de vapeur deviennent des soins thermaux de plus en plus demandés. Améliorer l'efficience des soins est au centre de toute réflexion. Le massage thermal devient alors une nouvelle composante des soins thermaux avec la création de la « douche-massage » à quatre mains en position allongée aboutissant à la célèbre « Douche de Vichy » en 1896. Dès lors, les acteurs du thermalisme vichyssois comprennent que l'on peut améliorer l'efficacité des soins thermaux, en les accompagnant par des soins (massages) ou des pratiques connexes (exercice physique, régimes). Cette politique trouvera son aboutissement avec l’ouverture, en 1903, d’un nouvel établissement thermal à l’architecture orientale marquée, le « plus vaste du monde » (3 ha de superficie). Aux côtés des soins thermaux (bains et douches de toutes sortes, massages), l’hydrothérapie, la gymnastique suédoise, l’escrime viennent compléter l’arsenal thermal. On fait également appel à des techniques médicales innovantes telles que l’électrothérapie, la radiologie, les bains de lumière et la mécanothérapie (gymnastique et rééducation fonctionnelle). Créer des soins radio-actifs devient une probabilité entre 1920 et 1939. Mais ce projet est abandonné. On réintroduit, alors, en 1935, les bains de boues (illutations) qui connaissent alors un succès immédiat et jamais démenti depuis. C’est également entre les deux guerres que l’on installe un « Bureau des Régimes » qui, grâce à une nutritionniste diplômée, permet de proposer des régimes adaptés à chaque malade.
Être en adéquation avec la modernité contemporaine et sociale.
Les années 90 voient le thermalisme vichyssois renouveler ses installations. Les Thermes des Dômes, avec une entrée située entre deux « minarets », évoquent le caractère traditionnel et patrimonial du thermalisme. L'architecture résolument moderne des Thermes Callou, quant à elle, rappelle que la médecine thermale s’inscrit aussi dans la modernité contemporaine de la société. Mais cette démonstration architecturale ne doit pas cacher les acquis actuels dans le domaine de l’hygiène (réseau bactéricide, renouvellement de l’air...) et de la qualité (norme ISO 9001 en cours).
Le thermalisme vichyssois s'appuie inévitablement sur ses acquis et expériences passés mais a la capacité, avant tout, de répondre aux besoins et exigences de la médecine thermale !
Vichy, "une ville sportive" par excellence !
Les 1er et 2 décembre 2017, François Louche présentera l’ostéophonie fondamentale à Málaga (Espagne). Une pédagogie préventive, intégrative, rééducative et curative.